Nancy est en Ligue 1. Enfin bientôt. Ce soir. Ou peut-être la semaine prochaine. Ça ne saurait tarder. Un match nul face à Sochaux (ce soir, 20h30) suffirait aux hommes de Pablo Correa pour rejoindre l'élite. Un championnat quitté à l'issue de la saison 2012-2013 et dans lequel les Lorrains voudront se (ré)installer. Eviter de faire une « Troyes » ou une « Arles-Avignon ». A trois journées de la fin de la saison actuelle, les Aubois sont bons derniers avec 17 points et une différence de buts de...-52. En 2010-2011, l'ACA était descendu avec 20 points au compteur.
Monter en Ligue 1, mais à quel prix ?
Au contraire d'Arles-Avignon qui avait connu une croissance fulgurante, l'ASNL est un habitué des joutes de la Ligue 1 (29 saisons). Un vieux briscard de l'élite. La saison prochaine, Nancy devra toutefois conserver son cocktail réussite de cette saison : une défense solide portée par un Ndy Assembé revenu de loin (29 buts encaissés avant cette 35e journée), une jeunesse étincelante formée au club (Lenglet, Ait Bennasser, Lusamba...), des joueurs d'expérience (Pedretti, Hadji, Chrétien...), le tout dirigé par un coach connaisseur de la maison lorraine (Correa).
Mais à l'image du départ de Remy Walter cet hiver à Nice, les offres seront nombreuses pour les jeunes pépites du club. Un accord aurait même été conclu avec l'AS Monaco. Le club de la Principauté pourrait avoir un droit de priorité sur quatre ou cinq jeunes joueurs du club. Si la tendance se confirme, le président Rousselot aura évidemment du mal à lutter.
Mais sait-on jamais...
Un style de jeu à adapter
La saison nancéienne s'est construite sur un jeu résolument porté vers l'avant. Difficile de sortir une individualité du collectif lorrain tant les satisfactions sont nombreuses. A quatre matchs du terme, treize joueurs différents ont trouvé le chemin des filets...sur un total de vingt-et-un joueurs de champ. Éloquent.
Mais pour réussir en Ligue 1, mieux vaut compter sur la solidité défensive. Angers le prouve cette saison. L'utilisation de grands gabarits, adroits sur coups de pied arrêtés, a permis aux Angevins de sauver leur peau parmi l'élite. A la lutte pour une qualification directe en Ligue des Champions, Monaco n'est pas franchement l'équipe la plus joueuse de l'élite. Mais l'efficacité prime. C'est ainsi.
Pablo Correa connaît son effectif et devrait être capable d'adapter le style de jeu de sa formation. Au diable les équipes joueuses, vive les blocs solides. Pas franchement emballant comme philosophie. Mais s'il faut passer par là...