Formé à l’Atlético Madrid
Saúl Niguez est né dans une famille de footballeurs. Son père, José Antonio, a fait le bonheur d’Elche dans les années 1980. Ses frères aînés Aaron et Jonathan sont également professionnels. Le premier évolue à Braga (Portugal) et le second au FC Koper (Slovénie). Les scientifiques s’accordent à dire que, dans une famille, c’est généralement l’aîné qui réussit le mieux. Saúl Niguez les ferait presque mentir. Arrivé à l’Atlético Madrid en 2008 alors âgé de treize ans, le jeune milieu défensif n’a plus jamais quitté les rangs colchoneros, excepté lorsqu’il fut prêté lors de la saison 2013-2014 au Rayo Vallecano, où il évoluait au poste de défenseur central sous les ordres de Paco Jemez. Fasciné par la polyvalence de Saúl, l’entraîneur du Rayo ne tarit pas d’éloge son ancien protégé : « Je suis sûr qu’il peut être encore meilleur. Il a énormément progressé depuis ses débuts ».
Une mauvaise expérience au Real Madrid
Prêté au Rayo, Saúl n’a donc pas eu la chance de remporter le titre avec ses coéquipiers madrilènes, ni de disputer la finale de la Ligue des Champions. Mais tout vient à point à qui sait attendre : la finale de la Ligue des Champions, Saúl aura l’occasion de la disputer le 29 mai prochain, face au Real pour un nouveau derby, comme il y a deux ans. L’occasion pour lui de retrouver le club où il avait débuté en junior en 2006, à l’âge de douze ans. Le milieu espagnol ne retient pas beaucoup de bons souvenirs de ses deux ans passés à la Maison Blanche : « Ils m’ont volé mes chaussures, ma nourriture, ils m’ont interdit l’accès au centre d’entraînement de Valdebebas pendant deux semaines pour des choses que je n’avais pas faites. Ils ont fait parvenir une lettre à l’entraîneur en disant que c’était moi qui l’avais écrite », avait-il confié en février dernier dans un entretien au quotidien espagnol El Mundo. En février 2015, le natif d’Elche avait pris une jolie revanche sur le club merengue en inscrivant, de la plus belle des manières, l’un des quatre buts de la large victoire de l’Atlético dans le derby madrilène.
Cette saison, l’éclosion
Déjà auteur d’un exercice remarquable en 2014-2015, le jeune gaucher a pris une tout autre dimension cette saison, s’affirmant comme étant l’une des pièces maîtresses du onze de Diego Simeone. L’entraîneur madrilène est amoureux de sa pépite : « C’est un milieu tout terrain : il a le physique, la technique, une bonne frappe, un excellent jeu de tête et l’envie de gagner », souligne Simeone. En demi-finale aller de la Ligue des Champions, Saúl Niguez aura éclaboussé Vicente-Calderon de son talent en signant un but génial face au Bayern Munich, après un slalom dans la défense allemande. Une réalisation symbole d’une superbe saison, qui pourrait être récompensée par un succès face au Real le 29 mai prochain à Milan, en finale de la Ligue des Champions et peut-être aussi, qui sait, par un nouveau sacre espagnol lors de l’Euro en France. Déjà vainqueur de l’Euro des moins de dix-neuf ans avec l’Espagne, le milieu de terrain espagnol n’a pas encore joué avec les grands. Appelé par Del Bosque pour la toute première fois mardi, Saúl devrait faire ses premiers pas avec l’Espagne avant le début de l’Euro : trois rencontres amicales attendent en effet la Roja, qui accueillera la Bosnie-Herzégovine (29 mai), la Corée du Sud (1er juin) et la Géorgie (7 juin). L’occasion pour lui de séduire l’Espagne… avant de briller lors de l’Euro ?