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Un jour, un Bleu : ce qu’il faut savoir sur Moussa Sissoko

Un jour, un Bleu : ce qu’il faut savoir sur Moussa Sissoko
Moussa Sissoko (Icon Sport)

Ils seront 23 pendant l’Euro à défendre les couleurs bleu-blanc-rouge sur les terrains français. Alors que Didier Deschamps s’est chargé du casting, notre rédaction s’occupe des portraits au cas par cas, au jour le jour. Après Eliaquim Mangala hier, faites place à celui qu’on surnomme le tank français du côté de Newcastle : l’incompris Moussa Sissoko.

Dès demain, retrouvez Un jour, un Bleu avec le portrait de Lucas Digne.

Ce que tout le monde sait sur lui

Moussa Sissoko est le footballeur que Didier Deschamps ne cesse de sélectionner depuis qu’il est à la tête de l’équipe de France. Malheureusement pour le joueur, ce dernier est connu par le grand public parce qu’il est un élément des Bleus que la majorité des Français ne sélectionnerait pas, le jugeant trop peu performant. On sait donc tous que le joueur de Newcastle est obligatoirement le chouchou – ou du moins l’un des chouchous - du sélectionneur. On sait également que quand on parle de Moussa Sissoko, on est obligé de penser au Toulouse Football Club dans lequel il s’est révélé. Sous les ordres d’Elie Baup, il fait ses débuts en pro à l’âge de 17 ans seulement, en -9 avant P.D (Pascal Dupraz). C’est à ce même âge qu’il dispute son premier (et dernier à ce jour) match de Ligue des champions, en barrages contre Liverpool (avec une élimination à la clef). Milieu de terrain technique et propre dans son orientation du jeu, il impressionne surtout par son coffre et ses qualités physiques. Son talent naturel attire rapidement les regards d’émissaires venus d’autres pays (l’Inter Milan lorgnait un temps sur lui). Mais inexplicablement, malgré son statut d'international, le petit bonhomme du Blanc-Mesnil se barre à Newcastle en janvier 2013 contre 2,5 millions d’euros seulement.


Ce que seuls les pros connaissent sur lui

Contrairement à l’idée répandue, ce n’est pas Deschamps qui a sorti l’as Sissoko de sa manche mais...Raymond Domenech. Moussa Sissoko s’est ainsi retrouvé propulsé en Bleu en 2009 alors qu’il jouait encore au Toulouse FC. A cette époque, il formait un milieu de terrain solide aux côtés de Franck Tabanou, Etienne Capoue et Etienne Didot (le Téfécé et son goleador A-P Gignac terminaient ainsi 4èmes de L1 en 2008-2009). C’est donc à l’âge de 19 ans que le joueur a connu ses premiers pas à Clairefontaine et c’est à 20 balais, en octobre 2009, qu’il s’est dépucelé avec une entrée en jeu lors d’un duel contre les Îles Féroé. Ce que seuls les pros connaissent, c’est donc que le joueur en est déjà à sa 7ème année en Bleu, à seulement 26 ans, ce qui fait de lui un véritable ancien, cadre, guide, meneur – choisissez le terme que vous voulez – au sein du groupe France. Laissé de côté pour le Mondial 2010 puis pour l’Euro 2012 sous Laurent Blanc, l'homme de confiance de Deschamps va disputer cet été sa deuxième phase finale après le Mondial 2014 il y a deux ans.

L’info pas très utile

Il est de notoriété publique qu’en football comme dans tout autre sport, le joueur doit respecter son entraineur et que l’enfant du joueur, les yeux pétillants, admire sa star de père en rêvant un jour de lui succéder dans le rôle de la vedette. Chez les Sissoko, la hiérarchie et la logique sont cependant différentes. Le fils a ainsi déjà dépassé le père et l’entraineur Benitez en est déjà réduit à s’abaisser à demander des autographes au fils de Moussa, âgé de moins de six ans. Regardez plutôt les images de cette scène mémorable :

Ce qu’il préférerait qu’on ne sache pas

Vous pensez tous que si Sissoko est sélectionné sans relâche par Deschamps au niveau international, c’est qu’il est au moins irréprochable en club ? Eh bien, détrompez-vous. Relégué de Premier League avec Newcastle qu’il quittera cet été, le Français s’est attiré les foudres de ses propres supporters. Comme l’a fait remarquer le Chronicle Live, un journal de la région de Newcastle, 80% des supporters des Magpies souhaitaient voir l’ancien de Toulouse perdre son statut de titulaire avant l’arrivée de Rafa Benitez en mars. Conspué même par ses propres suiveurs, le Français n’a réalisé qu’une demi-douzaine de bons matchs cette saison, ce qui rend sa participation à l’Euro plus incompréhensible encore pour les fans de l'équipe de France.

Ce qui sera bientôt vrai le concernant

Malgré un but lors de la (nouvelle) victoire des Bleus contre la Suisse à l’Euro 2016 (5-2 encore une fois) à Lille, Moussa Sissoko ne participe au triomphe tricolore que majoritairement depuis le banc. Après deux années correctes, sans plus, passées sous les couleurs de Leicester qui l’aura recruté pour densifier son milieu de terrain, l’ancien Toulousain est de nouveau sélectionné dans les 23 par Deschamps pour le Mondial 2018 en Russie malgré l’éternelle incompréhension générale. Le rôle de paria restera à jamais pour Moussa !

L’info pas tout à fait exacte

Lorsque l’on tape « Didier Deschamps enfants » dans la barre de recherche de Google images, on tombe très vite sur des photos du sélectionneur français en compagnie de ses deux fils : Dylan et Moussa.

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