La dernière participation : Euro 2012
L’Ukraine a conjointement organisé l’Euro 2012 en compagnie de la Pologne. Ce statut de pays organisateur lui a permis d’être qualifié automatiquement pour la compétition. Malgré une victoire sur la Suède pour le match d’ouverture (2-1), les co-équipiers de Chevtchenko se sont ensuite inclinés contre la France (0-2) puis l’Angleterre (0-1) et n’ont donc pas accédé au quart de finale.
La route vers la France : barragiste, 3ème groupe C
A la base, le groupe C est assez homogène et les Ukrainiens espèrent jouer la deuxième place derrière les favoris Espagnols. Mais dès le premier match, les joueurs découvrent une surprenante équipe de Slovaquie, qui s’imposent (0-1) à Kiev. Avec cette défaite, l’Ukraine doit se ressaisir immédiatement. Une série de 3 victoires consécutives (au Belarus, face à la Macédoine et au Luxembourg) permet aux joueurs de Mikhaïl Fomenko de rester au contact du leader Espagnol. Après un match nul chez les Slovaques, l’Ukraine s’incline une nouvelle fois face à la Roja (deux défaites 1-0) lors du dernier match et termine donc 3ème de son groupe derrière ses deux équipes. Il faut passer par les barrages contre la Slovénie. Une victoire à domicile (2-0) suivie d’un nul à Maribor trois jours plus tard (1-1) et le pays se qualifie pour l’Euro 2016 en France.
L’homme à suivre : Andriy Yarmolenko, l’éternel futur Cheva...
L’attaquant du Dynamo Kiev est depuis longtemps annoncé comme le successeur de la légende Chevtchenko. Mais à 26 ans, Yarmolenko doit confirmer. A 19 ans, il est de retour dans son club formateur, le célèbre Dynamo Kiev. Après deux saisons d’adaptation, il s’impose en club comme en sélection nationale. Régulièrement annoncé dans les plus grands clubs européens, notamment en Espagne ou le Real et le Barça lui font la cour, Yarmolenko reste cependant fidèle à son club de cœur. Il est donc moins médiatisé mais reste une valeur sûre et devrait profiter de cet Euro pour exploser aux yeux du monde.
Son point fort : la fraîcheur physique
Dans la liste élargie de 28 joueurs convoqués pour l’Euro, seulement 7 évoluent dans des championnats étrangers. Le championnat Ukrainien, composé de 14 équipes, est relativement court. Cette formule permet donc aux joueurs évoluant en Ukraine (Kiev et Donetsk notamment) d’être « frais et dispo » pour la compétition.
Son point faible : l’inexpérience
L’Ukraine est une jeune nation. Elle voit le jour suite l’éclatement de l’Union Soviétique à la fin des années 1980. L’équipe nationale de football fait ses débuts en Avril 1992. Sur la scène internationale, l’Ukraine déçoit. Malgré la présence de Chevtchenko dans les années 2000, la sélection est régulièrement éliminée pendant les qualifications des différentes compétitions. Elle ne compte qu’une participation à une coupe du monde (2006, quart de finaliste), et une à l’Euro (2012, premier tour). L’Ukraine a donc tout à faire.
L’objectif : sortir de poule
Malgré un effectif talentueux composé majoritairement de joueurs évoluant au Shaktar Donetsk et au Dynamo Kiev, l’Ukraine se présente à l’Euro dans la peau d’un outsider. Avec la présence de l’Allemagne dans son groupe, les jaunes et bleus vont naturellement se concentrer sur les rencontres face à la Pologne et l’Irlande du Nord, deux adversaires à leurs portées. Au vue du maigre palmarès de l’équipe, une présence en huitième de finale serait une bonne performance.
L’info en plus : « la grosse ambiance »
Le Shaktar Donetsk et le Dynamo Kiev sont les deux équipes phares du championnat Ukrainien. Tous les ans, elles s’affrontent pour le titre avec une majorité d'internationaux dans leurs rangs. Lors de leur dernière confrontation, une bagarre a éclaté entre les deux clans avec notamment un violent accrochage entre Yarmolenko (Kiev) et Stepanenko (Shaktar). C’était le 1 Mai 2016, 1 mois avant le début de l’Euro. Les retrouvailles en sélection ont sans doute été chaleureuses entre les deux hommes. Pas sûr qu’ils partagent la même chambre…
Le programme :
Vendredi 3 juin : Albanie-Ukraine (Match Amical)
Programme Euro 2016
12 juin : Allemagne-Ukraine
16 juin : Ukraine-Irlande du nord
21 juin : Ukraine-Pologne