Dans une semaine et un jour, la France accueille l’Euro pour la troisième fois sur ses terres : un record. Quelle bonne idée, puisqu’on le sait maintenant, le pays hôte est directement qualifié pour la phase finale. Car sur les quatorze éditions précédentes des phases finales de l’Euro, la France en a été absente six fois, soit 43% du temps, ce qui n’est pas négligeable. Pour notre gouverne, on a raté quatre phases finales de l’Euro à l’époque où seules quatre nations y participaient, de 1964 à 1976. A partir de là, cela devient plus compliqué de s’y qualifier… Mais en 1980 et 1988, huit équipes jouaient les phases finales, et les excuses s’éloignent. Vainqueur en 1984, la France était qualifiée d’office, alors que l’Euro précédent et l’Euro suivant, elle n’a pas été capable de se qualifier. Les paradoxes sont souvent très présents dans le football. Depuis l’élargissement à 16 nations, les Bleus n’ont jamais raté une phase finale de championnat d’Europe. Ayant loupé cinq Euros consécutifs de 1964 à 1984, puis l’Euro 1988, la France ne s’est en fait pas qualifiée pour les phases finales via la compétition préliminaire de 1960 à 1992, seul Euro à 8 où elle a su passer les qualifications. Et grâce à cette nouvelle qualification d’office en 2016, on peut dire que la France s’est qualifiée pour les phases finales de l’Euro seulement 7 fois sur 15, soit moins de la moitié du temps. Mais on a bien vu en 1984 que cela ne voulait rien dire, alors espérons renvoyer les 23 autres pays chez eux sans le trophée Henri Delaunay. Après tout, il a été créé en France, qu’il y reste.
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