L’action du match :
L’ouverture du score de Brady arrive dans « l’EuroTime », comme on pourrait l’appeler, à la 85e minute. Après avoir buté plusieurs fois sur un bon Salvatore Sirigu, l’Irlande réussit enfin à trouver le chemin des filets. Sur un centre flottant dans la surface, le milieu gauche s’arrache pour détourner de la tête le ballon, alors que Sirigu s’était complètement troué sur sa sortie. Un but venu à point nommé pour l'Eire !
Au cœur du match :
Pour le dernier match de ce groupe E, nous retrouvons deux adversaires avec des objectifs bien différents. L’Italie aborde cette rencontre en étant certaine de terminer première et d’affronter l’Espagne, le double tenant du titre en huitième de finale. C’est donc avec une équipe fortement remaniée que la Squadra Azzura s’avance sur la "pelouse" du stade Pierre Mauroy. L’Irlande, elle, est dernière et doit absolument gagner pour espérer une qualification pour le tour suivant. Les Verts imposent un duel physique très important dès le début de la partie. Ce sont d’ailleurs les hommes de Martin O’Neill qui se montrent dangereux les premiers, en obligeant Sirigu à se détendre (14e et 22e). Les Italiens sont un perdus sur le terrain et ne trouvent pas d’automatisme. Dans une rencontre hachée à cause des fautes de chaque côté, les Irlandais auraient dû bénéficier d’un pénalty à la 43e minute. Alors que James McClean armait une frappe dans la surface, il est violemment chargé par Bernardeschi qui annule son occasion de but. La faute est évidente mais les deux équipes rentrent aux vestiaires sur un score nul et vierge.
L’Italie, onze pour tous et onze en défense
La seconde mi-temps est poussive, la pelouse n’aidant pas. Les deux équipes tentent des choses sans vraiment finir leurs actions. Les champions du monde 2006 jouent bien le coup et défendent très bien face à des Irlandais vaillants mais pas assez inventifs pour surprendre la défense italienne. La Squadra Azzura, par deux fois, a tenté sa chance dans ces 45 dernières minutes, mais ni Zaza, ni Lorenzo Insigne ne parviennent à trouver le cadre (54e et 78e). C’est donc encore une fois dans « l'EuroTime » que tout s'est joué, à la 85e minute : sur un très bon centre de Hoolahan, Brady détourne de la tête ce ballon qui vient finir sa course au fond des filets. Robert Brady vient d’offrir la qualification pour les huitièmes de finale à son pays et une première victoire qu’attendait l’Eire dans un Euro depuis 1988 !
Le joueur du match : Robbie Brady
Pas flamboyant lors de toute la rencontre, c’est quand même lui qui a le mérite de délivrer les siens dans les toutes dernières minutes de la rencontre. Bien placé sur le centre, il sent bien le coup et dévie légèrement le ballon, assez pour tromper Sirigu, très mal sorti. Il restera comme le joueur qui a qualifié l’Eire pour les huitièmes de finale de l’Euro 2016 et qui a ramené la première victoire dans ce tournoi continental depuis 1988. Alors à quand une chanson en son honneur, comme Will Grigg chez le voisin nord-irlandais ?
Le taux de régalade : 4/10
Sans ce final magnifique, la note aurait pu être plus basse. L’Irlande et l’Italie ont disputé un match beaucoup trop haché par les fautes et le manque d’audace offensive pour nous régaler ce soir. Heureusement que Brady est venu réveiller tout un pays et remercier par la même occasion le superbe public irlandais, qu’on aura le plaisir de revoir pour au moins une rencontre.