L’action de la rencontre :
Après un début de rencontre tonitruant, les deux équipes sont à égalité. On joue la 19e minute et les Islandais construisent leur offensive tranquillement entre les lignes anglaises. Bodvarsson trouve Sigthorsson à l’entrée de la surface. L’attaquant du FC Nantes se défait de Cahill et envoie une frappe à raz-de-terre un peu molle. Mais Joe Hart se troue complètement et permet aux Islandais de prendre les commandes du match.
Au cœur du match :
La défense anglaise trop fébrile
Le fameux round d’observation n’a pas le temps de se mettre en place que Sterling obtient un penalty pour l’Angleterre après 180 secondes de jeu. Rooney, d’un tir bien placé lance les siens sur les bons rails et plante son 53e but en sélection (3e). Un avantage de courte durée, l’Islande égalisant dans la foulée par Sigurdsson en puissance (6e). Le parcage islandais de Nice chavire de bonheur. Et laisse à nouveau éclater sa joie lorsque Sigthorsson profite donc d’une erreur de Joe Hart pour crucifier une défense anglaise trop statique. Totale réussite pour les Scandinaves, avec deux buts pour deux tirs tentés. Les tentatives de Kane côté anglais ne trouvent pas la mire, et c’est tout le jeu british qui manque de vitesse.
Why Rooney ?
Les hommes de Roy Hodgson reviennent avec plus d’intensité en deuxième mi-temps. Mais monopoliser le cuir sans être dangereux n’a guère d’intérêt dans le football moderne. Ce sont même les « Vikings » qui se procurent la première occasion du second acte, avec une belle retournée de Sigurdsson, repoussée par Hart (55e). Les coéquipiers de Sturridge sont en difficulté à l’image de leur capitaine, Rooney. Le milieu anglais éprouve toutes les peines du monde à exister dans le match, entre mauvaises passes, nonchalance et absence d’agressivité. Il est d’ailleurs remplacé par Rashford, alors que l’Islande était à deux doigts d’inscrire un troisième pion (85e). Malgré une fin de match à sens unique, les Anglais ne recollent pas.
L’homme phare de la rencontre : le collectif islandais
Comment choisir un seul Islandais parmi une équipe qui aura affiché de telles valeurs de solidarité et d’envie ? Impossible. C’est bien le collectif des « Vikings » le héros du match. Solidité défensive, réussite offensive, les hommes de Lars Lagerbäck n’ont pas volé leur qualification pour les quarts. Et la tâche ne sera pas facile pour l’Equipe de France. Même si des soulagements se font déjà sentir sur les réseaux sociaux, l’Islande avec ce qu’elle a montré ce soir, peut clairement inquiéter les Bleus. En tout cas, plus que ne l’aurait fait l’Angleterre.
Le taux de régalade : 7,5/10
Ce n’était pas le plus beau match de l’Euro. Beaucoup de déchets techniques, une équipe anglaise en dedans, ce n’était pas ultra sexy. Mais il y a eu des buts, il y eu de la joie. Il y a eu l’Islande surtout. A elle seule, elle contribue à la moitié de la note, pour sa volonté, sa fougue, sa détermination…et son public. Des éléments que l’on retrouvera dimanche pour le quart contre la France. Ça s’annonce fabuleux !