Jusqu’ici, la France est toujours en course dans « son » Euro. Logique compte tenu des qualités de l’effectif tricolore. Un petit exploit cependant par rapport au niveau de jeu proposé par les Bleus depuis le début du tournoi. L’équipe de France a pourtant affronté des adversaires largement à sa portée (Roumanie, Albanie, Suisse, Irlande) dont elle a eu du mal à se défaire. Durant ces quatre rencontres, Didier Deschamps a d’ailleurs multiplié les schémas tactiques, alternant entre le 4-3-3, le 4-2-3-1 et le 4-4-2. Le capitaine des champions du monde 98 a également procédé à des changements dans le positionnement de certains joueurs. Ainsi, Payet s’est vu confier face à l’Albanie le poste de milieu offensif axial, Griezmann a évolué en soutien de Giroud lors de la deuxième mi-temps contre l’Eire et Pogba a été placé à gauche du milieu tricolore contre la Suisse et l’Irlande, une position qu’il occupe à la Juventus et qui était censée lui permettre d’élever son niveau de jeu. Sans grand succès toutefois, sauf pour Griezmann. Ces tâtonnements sont le signe que le sélectionneur français cherche toujours la recette miracle pour tirer la quintessence de son équipe et lui permettre de s’affirmer enfin comme un sérieux candidat à la victoire finale. Car, depuis le début de l’Euro, les Français alternent le bon mais surtout le moins bon.
Griezmann-Giroud, le duo gagnant ?
Le huitième de finale face à l’Eire (2-1) en est d’ailleurs l’exemple le plus démonstratif. Après une première mi-temps catastrophique d’un point de vue offensif mais également dans la percussion, l’envie et l’impact physique, l’équipe de France a considérablement haussé son niveau de jeu en seconde période, lui permettant de renverser le score en sa faveur. Sur cette mi-temps, la France a montré de belles qualités individuelles, mais surtout collectives. Raison pour laquelle « DD » pourrait opter, face à l’Islande, pour un 4-4-2 avec Griezmann et Giroud alignés côte à côte en pointe. Il faut dire que leur association dans l’axe lors du dernier match a donné satisfaction puisque le joueur de l’Atlético Madrid a inscrit un doublé et a semblé s’épanouir dans le rôle d’électron libre derrière le Gunner. Face aux Islandais, les Bleus auront certainement la possession de balle en leur faveur et devront donc faire preuve de créativité mais aussi de percussion et mettre du rythme afin de fissurer un bloc bas et compact qui ne s’est pour l’instant jamais incliné. Le quart de finale de ce soir fera ainsi figure de test final sur le plan tactique pour l’équipe de France. Le temps presse, Didier Deschamps le sait et attend certainement beaucoup de cette rencontre pour enfin trouver la formule gagnante.