Pays-Bas
Le troisième de la dernière Coupe du monde patine sévère dans la semoule depuis le début des éliminatoires de l’Euro 2016. Parmi les géants du football européen, les Pays-Bas sont la seule nation qui ne soit à l’heure actuelle pas en position d’être qualifiée virtuellement. Dérangeant quand on sait que les deux premiers strapontins vous éjectent pourtant directement sur les gazons français en 2016. Si les Néerlandais en sont là, c’est d’abord parce qu’ils ont perdu deux fois contre les deux équipes qui les précèdent (la surprenante Islande et la République Tchèque). C’est aussi parce que Guus Hiddink n’a jamais réussi à intégrer sa classe biberon au sein d'un groupe de vétérans parmi lesquels Robben, Van Persie ou encore Sneijder. Du coup, le magicien hollandais a claqué la porte au début de l’été et c’est dans l’incertitude la plus totale que son successeur, Danny Blind, va poursuivre des éliminatoires qui resteront foirés quoi qu'il arrive. Dès cette semaine, les Oranje iront se frotter à l’Islande et à la Turquie.
Turquie
Les Hollandais auront fort à faire contre la Turquie du coup. Parce que comme eux, les Turcs se sont emmêlés les crayons depuis le début de la campagne éliminatoire et que du haut de leur quatrième rang - qui n’envoie nulle part sauf dans un canapé – ils vacillent dangereusement. Une sélection qui compte dans ses rangs des talents tels que Calhanoglu (Leverkusen), Arda Turan (Barça) ou Burak Yilmaz (Galatasaray) – pour ne citer qu’eux – se doit d’ambitionner un Euro élargi. Du coup, vous vous demandez sûrement ce qui a foiré chez la Milli Takim. Un manque de fond de jeu, déjà. Et surtout des défaites parfois évitables contre les adversaires directs pour la qualif'. Mais le nul obtenu à Amsterdam en mars (1-1) laisse de l’espoir à la Turquie. Un mince espoir. Celui de ne pas demeurer la tête de Turc des gros poissons du groupe A.
Bosnie-Herzégovine
Réussir un concours pour une grande école où il y a un nombre de place très limité, c’est bien. Foirer le suivant qui consacre, lui, deux fois plus de candidats, ça irrite un peu le derrière. C’est un peu ce qui arrive à la Bosnie-Herzégovine dans ces éliminatoires. Rappelez-vous, les partenaires du grand Miralem avaient voyagé jusqu’au Brésil l’an dernier et s’étaient fait fesser par l’Argentine et le Nigéria avant de foutre trois mandales à l’Iran. Puisqu’il est plus probable et plus aisé de rallier un Euro à 24, on pensait tous que Dzeko et sa bande fonceraient à toute allure vers les stades français. Que nenni ! Dans un groupe B pourtant abordable et dominé par le Pays de Galles et la Belgique, les Bosniens se paient en plus le luxe de se positionner derrière Israël et Chypre. Motif d’espoir tout de même : ils trainent leur spleen à un point seulement des barrages. Une motivation pour poursuivre un peu le combat.
Irlande
Qu’on se le dise : ne pas voir les Irlandais musarder leurs trèfles verts, leurs chants plein de ferveur et leurs pintes de bière dégoulinantes dans les travées de nos arènes, ça nous déchire carrément le cœur. Pourtant, ceux qui avaient rallié l’Euro 2012 (qui encore une fois comportait huit nations de moins) auront bien du mal à rééditer l’exploit. La faute à pas de chance ? Oui vu qu’ils ont hérité dans le groupe D d’une Pologne en fusion et d’une Allemagne championne du monde. Mais attention, les Irlandais ont quand même merdé un peu puisqu’ils n’ont pris qu’un point en deux matchs contre leurs rivaux écossais, rivaux qui les devancent sur la troisième marche qui envoie en barrages. Si rien n’est encore perdu, Irlandais et Ecossais – qui ont le même programme du coup – vont se tirer la bourre à distance et il ne pourra en rester qu’un. Pour sûr, les Boys in Green sont plus à l'aise avec un balais volant calé entre leurs cuisses. Prends ça Viktor Krum.
Grèce
Eux, c’est les champions du monde. Pour être tout à fait honnête, la rédaction se doit de rendre hommage aux champions d’Europe 2004 qui lui ont inspiré cet article presqu’à eux tout seul. Et avec le cas grec dans ces élimnatoires, c’est comme avec un petit de sept ans qui pose une question sur le sexe : faut aller droit au but et ne pas tergiverser. Donc pour faire simple, dîtes-vous que la Grèce dispose dans le groupe F d'un nombre de points presqu’égal à son taux de croissance. Aïe, hein ? Avec deux points glanés en six rencontres - en Finlande (1-1) et en Hongrie (0-0), les Hellènes sont bons derniers et définitivement hors du coup. Et la grosse performance pour les huitièmes de finaliste du dernier Mondial, c’est d’avoir réussi à perdre deux fois contre la modeste formation des Îles Féroé, formation qui n’avait jusqu'alors gagné que quatre matchs d’éliminatoires en l’espace de 24 ans. Quand on se dit que Claudio Ranieri a été impliqué dans ce désastre, on a du mal à le croire. Reste que la Grèce sera bien absente de l’Euro français. Portugal likes this !
Serbie
Dans un autre genre que les Grecs, les Serbes réussissent la performance d’avoir un nombre de points négatifs après cinq matches joués. La raison ? Ils ont pris une sanction de l’UEFA qui leur a sectionné trois points de leur contingent après les incidents ayant émaillé leur désormais célèbre rencontre contre l’Albanie... ?? Mais si, rappelez-vous, Stefan Mitrovic en cueilleur de drapeau un peu nerveux, le drone nationaliste intrusif, les coups de poing... Alors oui, Nastasic, Ivanovic et Kolarov ont vu trois points s’envoler mais vu qu’ils n’en avaient déjà pas des masses (un seul si vous savez compter), les violences de Belgrade n’expliquent pas tout. Défaits partout où ils sont passés à l’exception de Yerevan, en Arménie (1-1), où ils ont pu ramener un point, les Serbes savent déjà qu’ils regarderont depuis leur télévision Geoffroy-Guichard ou Pierre-Mauroy accueillir les équipes qui les précèdent (Portugal, Danemark et peut-être l’Albanie du coup). Un beau gâchis pour des éliminatoires qui n’auront donc Serbie à rien.