C’est indéniable, les Pays-Bas sont une des nations majeures du football européen. Mais en ce moment, ils enchaînent les contre-performances et sont tournés en ridicule dans un groupe A qui semblait pourtant au début de ces éliminatoires largement à leur portée. Aujourd’hui, les petits Islande, République Tchèque ou Turquie, les Oranje les regardent de bas et sont nettement moins bien placés qu’eux au classement. Pourtant, dans un premier Euro à vingt-quatre équipes, on pensait voir tous les gros passer les doigts dans le nez. Mais si les Espagne, Allemagne ou Belgique ont assumé leur rôle de grand, que nenni pour les Néerlandais. Dans le groupe A, l’Islande de Gilfy Sigurdsson et la République Tchèque de Petr Cech ont déjà validé leur billet pour un aller simple en France, dans huit mois. Mais le troisième ticket amenant aux barrages n’a pas encore été distribué, et il sera donné soit à la Turquie, soit aux Pays-Bas. Et pour l’instant, Arda Turan et ses compatriotes sont en tête de file. Grâce à une victoire nette et sans bavure face à Robin van Persie et les siens (3-0), le milieu de l’Atlético Madrid et ses potes ont volé la troisième place à leur conquête d’un soir. Il reste à présent deux matches à disputer, et ils possèdent deux points d’avance sur les troisièmes de la dernière Coupe du Monde. Constat alarmant pour les orange qui comptent quatre défaites en huit rencontres.
Pas (encore) d'effet Blind
Depuis l’après-Brésil et le départ de Louis van Gaal, les Bataves peinent à retrouver un niveau aussi brillant soit-il que celui qui leur avait permis d’atteindre les demi-finales du Mondial 2014. Sept défaites sur leurs douze matches post-Coupe du Monde. Le départ de van Gaal y est très certainement pour quelque chose. Guus Hiddink, qui a eu la lourde tâche de lui succéder, a fini par s’apercevoir qu’il n’avait pas la vision de jeu et le charisme de l’actuel coach de Manchester United. Résultat : démission le 29 juin dernier. L’ancien international néerlandais Danny Blind a alors pris les rênes de la formation, et les Oranje ont fêté comme il se devait ses deux premiers matches sur le banc. Deux défaites consécutives il y a un mois, face à l’Islande (0-1) puis face aux Turcs (3-0). Dur. Les Pays-Bas devront absolument surmonter cet état de crise s’ils veulent voir l’Euro. Trouver un moyen de gagner ses deux derniers matches d’éliminatoires. Au moins cela. Parce que l’absence des finalistes du Mondial 2010 en phase finale du championnat d’Europe résonnerait comme un véritable cataclysme. Un Euro avec l’Irlande du Nord, l’Autriche et l’Islande, mais sans les Pays-Bas, avouez que cela serait tout de même plutôt incroyable. Mais les Oranje n’ont plus leur destin en mains, et devront croiser les doigts pour voir la Turquie faire au moins un faux-pas face à la République Tchèque ou contre l’Islande. Ils devront quant à eux l’emporter face au Kazakhstan puis contre la République Tchèque, sans Arjen Robben, pour s’adjuger une place en barrages glanée au forceps. Sans leur pilier bavarois, blessé à l’aine, les Néerlandais auront bien du mal à empocher six points sur six, mais ils devront tant bien que mal s’y efforcer.