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LES ENJEUX DE LA RÉPUBLIQUE TCHÈQUE
Ca se joue à rien le football. A un penalty dans les dernières secondes par exemple. En arrachant le match nul contre la Croatie à Saint-Etienne (2-2), après avoir été menée de deux buts, la Narodni Tym s’est maintenue en vie dans cet Euro. Contre la Turquie ce soir, elle jouera donc une sorte de seizième de finale. Une victoire la propulsera au tour suivant tandis qu’une défaite ou un nul la fera rentrer à la maison. Si elle s’impose et que l’Espagne gagne dans l’autre match en mettant quelques buts à la Croatie, la République Tchèque pourrait même hériter du deuxième strapontin. Et pourquoi pas ?
LES ENJEUX DE LA TURQUIE
Dire que les Turcs sont en train de foirer leur Euro est un doux euphémisme. Après n’avoir pas su proposer quoi que ce soit face aux Croates (0-1), les partenaires d’Arda Turan ont explosé contre l’Espagne (0-3). Si bien qu’ils apparaissent à l’heure actuelle comme l’une des formations les plus faibles du plateau et que leur présence en huitièmes de finale serait hautement surprenante. Reste que grâce au système des meilleurs troisièmes, tout reste jouable à condition de battre les Tchèques par 2 buts d’écart pour soigner une différence de buts déplorable. Si ce scénario survient, les Turcs finiront troisièmes et seront à coup sûr devant l’Albanie, elle aussi troisième dans la poule A, par exemple. Il ne restera alors plus aux Turcs qu’à placer un autre troisième dans le rétro, ce qui n’est pas impossible.
LE JOUEUR TCHÈQUE À SUIVRE : Jaroslav Plasil
Loin d’être inintéressant sur ses remontées de balle contre la Croatie, notamment en fin de match, l’expérimenté Jaroslav Plasil aura une mission plus importante que jamais contre la Turquie. Tomas Rosicky déjà forfait pour le reste de la saison, le Bordelais sera le dernier guide spirituel de sa sélection et devra réaliser une partie de haute-volée pour enclencher les rouages et lancer les siens vers les huitièmes.
LE JOUEUR TURC À SUIVRE : Arda Turan
On veut revoir le vrai Arda Turan ! Le joueur qui était abattu contre l’Espagne et qui avait la larmichette à l’œil, se faisant consoler par ses partenaires du Barça, doit réagir pour ne pas quitter cet Euro en ectoplasme. Parmi les joueurs de ce Championnat d’Europe, Arda Turan est peut-être l’un des plus charismatiques et l’un des plus talentueux. S’il se réveille, la Turquie peut changer du tout au tout et c’est l’un des enjeux du duel lensois du soir.
LA STAT
0 – En deux sorties, la Turquie n’a toujours pas trouvé le chemin des filets. C’est assez inattendu quand on constate qu’avec Turan ou Calhanoglu, la formation coachée par Fatih Terim possède deux excellents artilleurs. Seules l’Ukraine et l’Autriche ont pour l’instant un bilan offensif aussi triste dans cet Euro. Pour rappel, la Turquie de l’Euro 2008 avait fini les phases de poules avec la troisième meilleure attaque. Une autre époque.
L’HISTORIQUE DES CONFRONTATIONS
15 juin 2008. Les phases de poules touchent à leur terme et la Turquie est dos au mur, menée 2-0 dans son ultime match par...la République Tchèque. Ce soir-là, Genève va assister au plus grand match de son tournoi avec un improbable retournement de situation des Turcs qui scoreront trois buts dans les quinze dernières minutes pour renverser Rosicky et ses partenaires et filer jusqu’en demies. Récemment, Turcs et Tchèques – qui se sont affrontés 19 fois dans leur histoire - se sont joués en éliminatoires et ont notamment laissé les Pays-Bas sur le carreau.
Bilan : 12 victoires de la République Tchèque, 3 matchs nuls, 4 victoires de la Turquie
LES COMPOS PROBABLES
République tchèque : Cech – Kaderabek, Hubnik, Sivok, Limbersky – Skalak, Pavelka, Plasil, Darida, Krejci – Necid
Turquie : Babacan – Gökhan, Topal, Balta, Erkin – Tufan, Inan, Ozyakup – Sahin, Yilmaz, Turan
LE GROUPE D À LA LOUPE