LE FAVORI : L’ALLEMAGNE
Le champion du monde ne semble pas avoir joué la phase de poule à 100%. On dirait plutôt que l’équipe s’est préservée pour la phase à élimination directe. Sa victoire 3-0 contre la Slovaquie en huitièmes était sans appel, et on aurait même dit que la Mannschaft avait encore du jus après la rencontre. Pourtant, l’Allemagne va devoir se montrer encore sous un grand jour pour arriver à se défaire de l’Italie. Car la Squadra Azzurra a plutôt assuré pour le moment, et on se doute qu’Antonio Conte va user de tous ses talents de stratèges pour que la défense italienne (et le but) reste une forteresse imprenable. Pourtant l’Allemagne a d’énormes talents côté offensif. Certes on attend toujours que Thomas Müller rentre dans le game, mais Gomez ou Draxler ont montré qu’ils n’étaient pas là pour faire de la figuration.
Le parcours de l’Allemagne
Comme l’Italie, le titan allemand a fini premier de son groupe sans trop forcer. Concédant malgré tout un nul (0-0) face à la Pologne, l’équipe a montré que si elle avait des armes offensives incroyables, le réalisme n’était pas toujours au rendez-vous. Pourtant sa victoire implacable contre l’Ukraine (2-0) puis contre l’Irlande du Nord (1-0) ont propulsé la Mannschaft sans problème vers l’étape suivante. Son écrasante victoire ensuite contre la Slovaquie ont démontré que l’Allemagne pouvait effectivement rêver d’aller jusqu’au bout de cet Euro.
LE CHALLENGER : L’ITALIE
Victorieuse face aux Espagnols lundi soir (2-0), l’Italie a démontré cette force d’abnégation qu’on lui connaissait. Mais en plus de résister aux assauts de l’attaque espagnole, les partenaires de Graziano Pellè ont réussi l’exploit de marquer deux fois et d’inquiéter énormément la défense de la Roja. La revanche de 2012 est dans l'escarcelle italienne, mais il s’agit de ne pas en rester là. Ce samedi, l’adversaire reste coriace puisqu’il s’agit ni plus ni moins du champion du monde en titre. Certes, le début de l’Euro a été un peu étonnant mais l’Allemagne a toutes les clés en main pour faire peur à l’Italie. D’autant plus que la charnière centrale italienne devra se passer de l’ex-Parisien, Thiago Motta, qui suite à deux cartons jaunes consécutifs est privé de ce quart. Attention également, car l’Allemagne a gagné 3-0 son huitième de finale face à la Slovaquie. Et sans aucun mal.
Le parcours de l’Italie
L’un des rares favoris à avoir fait le job et terminé premier de son groupe, l’Italie nous a réservé de beaux matchs. Pour son premier face à face, elle s’est défaite de la Belgique 2-0 face à des Diables Rouges complètement absents de leur match. Le second match s’est révélé plus tumultueux face aux Suédois emmenés par Zlatan Ibrahimovic, mais la victoire reste au bout 1-0, sans que l’Italie ait montré 100% de ses capacités offensives. La défaite finale contre l'Irlande (1-0) reste imputable à une équipe qui se trouvait être largement remaniée (avec Salvatore Sirigu dans les cages, vous voyez le tableau ?)
LE JOUEUR ALLEMAND A SUIVRE : Julian Draxler
Le jeune milieu de Wolfsburg a été préféré à Mario Götze face à la Slovaquie. Une stratégie payante puisque le joueur a été passeur puis buteur dans cette rencontre. Il est donc très probable que Draxler soit de nouveau titularisé pour ce match de titans ce soir. Mais cette fois, pour espérer l’emporter, il faudra se défaire de la défense italienne. Pas une mince affaire.
Pour le plaisir des yeux, on vous laisse revoir sa superbe volée de dimanche dernier.
[VIDEO] Allemagne : La très belle volée de Draxler#GER #SVK #ALLSLO #beINEUROhttps://t.co/CApz5vB6lw
— beIN SPORTS (@beinsports_FR) 26 juin 2016
LE JOUEUR ITALIEN A SUIVRE : Graziano Pellè
L’attaquant italien, auteur de deux buts dans cet Euro 2016 a montré qu’il était plus que capable d’emmener l’Italie vers la victoire. Buteur, passeur, excellent technicien, on ajoutera que son duo avec Eder semble plutôt bien fonctionner. Il a réussi à délivrer son équipe lors des deux matchs les plus compliqués qu’elle a dû affronter : le premier en poules contre la Belgique, le second en huitièmes de finale contre l’Espagne. Sera-t-il aussi décisif face à l’Allemagne ce soir ?
En tout cas, s’il ne parvient pas à faire gagner son équipe, au moins gagnera-t-il le titre de Mister Coupe de cheveux pour cette compétition.
L’HISTORIQUE DES CONFRONTATIONS :
L’Allemagne a atomisé l’Italie lors de leur amical cette année (4-1). Pourtant, en compétition officielle, c’est toujours la Squadra Azzurra qui s’est imposée. Lors de l’Euro 2012, un doublé de Balotelli avait propulsé l’Italie en finale (2-1). Et en 2006, l’Allemagne avait été éliminée en demies, chez elle, encore par l’Italie (0-2). Inutile de préciser que c'est une rencontre-monument à laquelle on va assister ce soir au stade de Bordeaux.
Bilan : 15 victoires de l'Italie, 10 matchs nuls, 8 victoires de l'Allemagne
LA STAT : 0
L’Allemagne n’a jamais battu l’Italie en phase finale d’une compétition officielle comme l’Euro ou la Coupe du Monde. Une statistique qui pourrait inquiéter le sélectionneur allemand et son équipe, s’ils étaient superstitieux. Mais il y a une première fois à tout. La Mannschaft va donc tout faire ce soir pour effacer cette statistique et montrer qu’elle est capable de battre la Squadra Azzurra quel que soit le type de match ou de compétition.
LES COMPOS PROBABLES
Allemagne : Neuer - Kimmich, Boateng, Hummels, Hector - Kroos, Khedira - Müller, Özil, Draxler - Gómez.
Italie : Buffon - Florenzi, Barzagli, Bonucci, Chiellini, De Sciglio - Giaccherini, De Rossi - Eder, Pellè.